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Les 80 ans du droit de vote des Québécoises

25 avril 2020

Catégories : Institutionnel, Vote

Il y a 80 ans, le 25 avril 1940, les femmes du Québec obtenaient le droit de vote de même que celui de se présenter à une élection.

À l’occasion de cet anniversaire, Élections Québec souhaite souligner le parcours de femmes inspirantes qui ont lutté pour ces droits, de même que rappeler quelques dates qui démontrent l’avancée des femmes en politique.

25 avril 1940 – obtention du droit de vote et de se présenter à une élection

Soutenu par le premier ministre Joseph-Adélard Godbout, le projet de loi no 18 est adopté le 18 avril 1940, à 67 voix contre 9. La Loi accordant aux femmes le droit de vote et d’éligibilité est sanctionnée par le lieutenant-gouverneur le 25 avril 1940.

« Donnez un vote libérateur, ouvrez la porte de l’arène politique aux femmes de chez vous qui sauront rester dans la vie provinciale aussi dignes qu’elles le sont dans la vie fédérale à laquelle elles participent depuis plus de vingt ans. »

Idola St-Jean, en 1939, devant les députés de l’Assemblée nationale.

Le Soleil, 12 avril 1940, et Le Devoir, 19 avril 1940.

Parmi les pionnières qui ont milité pour l’obtention de ces droits, mentionnons le parcours de Marie Lacoste-Gérin-Lajoie et de Thérèse Casgrain.

Marie Lacoste-Gérin-Lajoie

En 1922, Lacoste-Gérin-Lajoie est l’une des fondatrices du Comité provincial pour le suffrage féminin. L’année suivante, elle est à la tête d’une délégation de 400 militantes qui se rend à Québec pour demander le droit de vote et d’éligibilité des femmes. C’est aussi en grande partie grâce à elle si l’Assemblée législative modifie le Code civil du Québec, en 1931, pour donner à la femme mariée le plein contrôle de ses avoirs et de son salaire. Source : Par ici la démocratie.

Marie Lacoste-Gérin-Lajoie

Marie Lacoste-Gérin-Lajoie

Thérèse Casgrain

Membre du club des femmes libérales, Thérèse Casgrain convainc Adélard Godbout, en 1938, d’inviter 40 femmes au congrès du Parti libéral. Elle réussit aussi à inscrire le suffrage féminin au programme de ce parti. Puis, en 1940, elle encourage le nouveau premier ministre, Godbout, à tenir tête au cardinal, qui s’oppose toujours à l’adoption de cette mesure. Casgrain fait ensuite le saut en politique active. Bien qu’elle ne réussisse pas à se faire élire aux élections fédérales ni aux élections provinciales, elle devient la première femme à diriger un parti politique au Canada, le Parti social-démocrate (1951-1957). Source : Par ici la démocratie.

Thérèse Casgrain

Thérèse Casgrain

8 août 1944 – premières élections générales provinciales où les femmes peuvent voter

Lors des élections générales provinciales du 8 août 1944, les femmes du Québec peuvent exprimer leur voix pour la première fois.

Bien que les femmes aient également obtenu le droit de se présenter à une élection en 1940, aucune femme ne se présente aux élections générales de 1944. Plusieurs obstacles se dressent encore sur la route des femmes en politique : les « candidatures féminines, si elles ne sont pas légion, c’est que les femmes se retrouvent plus souvent qu’à leur tour dans des comtés perdus d’avance et que les dépenses électorales qu’elles doivent encourir si elles ne remportent pas un nombre suffisant de voix, sont trop onéreuses pour leurs faibles ressources financières ». Source : Denyse Baillargeon, Repenser la nation. L’histoire du suffrage féminin au Québec, Montréal, Les éditions du Remue-Ménage, 2019, 235 pages.

23 juillet 1947 – élection partielle où une première femme se porte candidate : Mae O’Connor

« Bulletin de vote, élection partielle du 23 juillet 1947 dans la circonscription d’Huntingdon. Pour la première fois, une femme s’est portée candidate à une élection québécoise, Mae Leehy O’Connor a brigué les suffrages afin de succéder à son mari, Dennis James O’Connor, mort en fonction en 1946. John Gillies Rennie a remporté le siège avec 727 voix de majorité sur Mme O’Connor. »

Bulletin de vote, élection partielle du 23 juillet 1947

Bulletin de vote, élection partielle du 23 juillet 1947

Source de l’image : Élections Québec

Source du texte : Bulletin de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, Volume 39, numéro 1, Québec, printemps 2010, p. 30.

14 décembre 1961 – élection de Marie-Claire Kirkland lors d’une élection partielle

Marie-Claire Kirkland est la première femme de l’histoire du Québec à être élue au Parlement québécois, en 1961, dans la circonscription de Jacques-Cartier. Le 5 décembre 1962, elle accède au cabinet de Jean Lesage comme ministre. À ce titre, elle réalise une importante réforme du Code civil du Québec, en 1964, qui met fin à l’incapacité juridique des femmes mariées. Celles-ci peuvent désormais exercer une profession, gérer leurs propres biens, intenter des actions en justice et conclure des contrats, comme la signature d’un bail pour un logement. Juste avant de quitter la politique active, elle présente le projet de loi créant le Conseil du statut de la femme, en 1973. Source : Par ici la démocratie.

Marie-Claire Kirkland

Marie-Claire Kirkland

15 novembre 1976 – élection générale qui fait élire plus d’une femme à l’Assemblée nationale

Malgré la loi adoptée en 1940, la présence significative des femmes à l’Assemblée nationale ne s’est fait sentir que dans les années 1980. Les élections générales de 1976 sont les premières lors desquelles plus d’une femme est élue à l’Assemblée nationale. On compte alors cinq députées, et ce nombre augmente à huit élues en 1981. Il faut attendre 1985 pour que les candidates élues dépassent la dizaine.

4 septembre 2012 – pour la première fois, une femme devient première ministre,  Pauline Marois

Pauline Marois est élue dans la circonscription de Charlevoix−Côte-de-Beaupré lors des élections générales du 4 septembre 2012. Elle devient ainsi la première femme première ministre du Québec et elle inscrit son nom dans la courte liste des femmes canadiennes ayant occupé le poste de première ministre.

Pauline Marois

Pauline Marois

1er octobre 2018 – avancée de la représentation politique des femmes

Lors des élections générales du 1er octobre 2018, le nombre de femmes candidates atteint pour la première fois le seuil de 40 %. À l’issue des élections, 42 % des personnes candidates élues sont des femmes.

Pour en savoir davantage

Consultez un tableau synthèse des résultats des élections générales depuis 1867, dans lequel on a fait ressortir le nombre de candidates élues pour chaque élection. Lisez également la section de notre site Web consacré au droit de vote et d’éligibilité des Québécoises.

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